l'étrange manuscrit de Voynich

Publié par Michka 75

Un vendeur américain de livres anciens, Wilfrid Voynich, fait l'acquisition en 1912 d'un manuscrit présent dans un monastère italien. Cet ouvrage en velin comporte principalement des dessins de plantes, mais aussi des esquisses de femmes nues et d'autres formes non identifiables. Si le velin a pu être daté (15ème siècle), il n'en est pas absolument de même pour l'encre. On a donc un temps privilégié l'hypothèse d'un texte apocryphe. Quant aux signes de l'écriture, sont-ils des lettres, des symboles, des « ligatures » comme l'esperluette & qui contracte en un seul signe le mot "et" ? Dans quelle langue le texte a-t-il été écrit ?

Certains chercheurs y ont vu de l'hébreu codé, d'autres une langue asiatique que l'auteur aurait essayé de transcrire. En effet, la présence déroutante, à certaines pages, de mots répétés deux ou trois fois de suite peut faire penser à une langue asiatique tonale dans laquelle certains mots s'écrivent de la même façon, leur sens différant selon le ton. Approximativement, car dans mon exemple ce sont des homophones dont l'orthographe n'est pas identique, c'est un peu comme si nous écrivions « mer mère maire" à la suite. L'indonésien redouble aussi les mots pour marquer le pluriel (kuda : un cheval, kuda-kuda : des chevaux), mais le manuscrit ne présente aucun autre point commun avec cette langue.

Les experts s'accordent pour dire que le manuscrit de Voynich était probablement un traité de médecine destiné aux femmes et s'appuyant sur les propriétés des plantes. Selon eux, il devait s'agir d'une compilation de diverses publications. Mais cela ne résout pas le mystère de la langue du texte ni des caractères utilisés.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :