Codes postaux et codes secrets

Publié par Michka 75

 

Face aux hackers et fraudeurs de tout poil, entreprises et administrations tentent de protéger les données personnelles de leurs clients ou administrés en leur demandant de choisir un mot de passe connu d'eux seuls pour se connecter à leur site. Nous vivons donc la tête remplie de codes secrets. Ces mots de passe servent de sésames à la différence des codes postaux destinés aux facteurs mais dont la signification est accessible à tous. Les alphabets entrent dans cette dernière catégorie. Il suffit de les avoir appris pour comprendre ce qui est écrit.

Où , Pour qui ?

Évidemment, certaines personnes, ne voulant pas que n'importe qui ait accès au sens de leurs messages, ont cherché à les chiffrer : les enfants inventent parfois des langages secrets pour communiquer entre eux hors du regard des adultes de même que les espions et les personnes mal intentionnées . Les messages codés sont donc fréquents dans les romans d'aventure et les romans policiers. Ils semblent impénétrables jusqu'au moment où le génial détective en trouve la clé.

La littérature en offre de nombreux exemples : Balzac (Physiologie du mariage), Poe (Le Scarabée d'or), Maurice Leblanc (L'Aiguille creuse), A. Cohen (Mangeclous), Roberto Ecco (Le Nom de la rose, Le Pendule de Foucault ), Dan Brown (Da Vinci code)... et je ne compte pas les bandes dessinées.

Depuis quand ?

Le cryptage de messages ne date pas d'hier. Le plus ancien document secret connu est une tablette cunéiforme en argile trouvée en Irak, oeuvre d’un potier babylonien. Il y avait noté le procédé qui faisait son succès. Il avait supprimé des signes et modifié l’orthographe des mots. Ce texte a été déchiffré… Certains textes antiques restent inintelligibles, comme le disque de Phaistos. Cachaient-ils pour autant des secrets?

En Egypte, on a trouvé, sur une tombe de la même époque, des inscriptions comportant des hiéroglyphes modifiés, apparemment pour en compliquer la lecture. Et selon quelques auteurs, les Egyptiens connaissaient déjà l’encre invisible (encre sympathique).
Un autre procédé, utilisé par les Spartiates dès le 5e siècle av. J.-C. est souvent cité comme étant le premier vrai système de codage. Il est simple: on enroule une bande de cuir en hélice autour d’un bâton (la scytale), et on écrit le message sur le cylindre de cuir ainsi constitué. Une fois le ruban déroulé, le message est illisible. Le destinataire devra l’enrouler autour d’un autre bâton de même diamètre pour le lire aisément. Astucieux…

Vers 150 av. J.-C., l’historien grec Polybe eut l’idée de placer les lettres de l’alphabet dans un carré de 5×5 cases. Ainsi, chaque lettre peut être représentée pas deux chiffres: dans notre alphabet moderne, ce serait 11 pour le A, 12 pour le B… 15 pour le E, 21 pour le F, etc. Ce code qui n’est pas très éloigné de la technique informatique moderne.

Langue des signes Il existe également des codes gestuels qui font appel au corps humain pour envoyer des messages : l'alphabet sémaphorique en est un exemple. A chaque lettre est associé un petit personnage tenant un drapeau différemment. « Les hommes dansants », eux n'ont pas besoin de drapeau. C'est la position de leur corps qui correspond à une lettre. Ce cryptogramme fut imaginé par Conan Doyle pour sa nouvelle «Les hommes dansants », in Le Retour de Sherlock Holmes. Le voici :

 

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